Le rôle de la végétation et de la pierre naturelle dans la rénovation urbaine
Rénovation urbaine et renaturation
Nous connaissons tous l'idéal d'une ville future, conçue par des experts et construite en conséquence, mais la réalité est (malheureusement) différente. À la base de la ville de demain, il y a la ville d'aujourd'hui. Les développements urbains partant de zéro ne sont plus envisageables. Il faut faire avec ce que l'on a. Néanmoins, il existe toute une série de possibilités pour donner la priorité à la rénovation urbaine et à la renaturation des zones abandonnées. Ces possibilités incluent la rénovation, la requalification, la revalorisation ou les projets de développement mixtes. Pour aller dans ce sens, le gouvernement, les professionnels et les usagers de la ville doivent avoir une bonne compréhension des approches et des objectifs. En effet, il est essentiel d'expliquer à toutes les parties les transitions potentielles qui affecteront la ville. C'est indispensable pour que les habitants de la ville comprennent et adhèrent aux projets proposés.

- Les sites abandonnés peuvent être réhabilités et transformés en grands parcs ou en jardins communautaires
Espaces inutilisés
Baisser les températures, réduire la pollution atmosphérique, créer des zones ombragées, le cycle de l'eau, le bien-être des usagers : les bienfaits des espaces verts n'ont plus besoin d'être rappelés. Leur présence est devenue un critère essentiel du bonheur en milieu urbain. Cependant, de nombreuses villes manquent d'espace pour l'aménagement paysager et ne peuvent s'étendre indéfiniment pour accueillir de nouveaux projets. De plus en plus de villes optent pour des terrains précédemment utilisés à d'autres fins ou simplement abandonnés pour développer des espaces verts publics à proximité des habitations et d'autres espaces publics.
Quelques exemples :
- Les sites abandonnés : ils peuvent être réhabilités et transformés en grands parcs ou en jardins communautaires, créant ainsi de nouveaux espaces de vie extérieurs verdoyants et conviviaux.
- Les toits des bâtiments : les toits peuvent être recouverts de plantes pour réduire l'effet d'îlot de chaleur. Certaines toitures, si la configuration du bâtiment le permet, peuvent être ouvertes aux usagers du bâtiment (résidents, employés, etc.), leur donnant ainsi un accès direct à la nature et un nouveau lieu de rencontre.
- Les espaces le long des voies de communication : voies ferrées, lignes de tramway, routes, voire pistes cyclables... il est relativement facile de planter des bandes de végétation où la faune et la flore peuvent se développer.
- Les cours d'école : la nature revient peu à peu avec les potagers, les jardins sensoriels et les sols perméables. Les cours d'école revégétalisées améliorent non seulement la qualité de la vie scolaire, mais réduisent également les îlots de chaleur et filtrent le bruit ambiant.

Les bordures de végétation permettent à la faune et la flore de se développer
Optimiser les espaces existants
Un autre défi auquel les villes sont confrontées dans leurs efforts pour rendre la nature plus accessible est l'optimisation des espaces verts existants. Supprimer et réaménager les espaces verts existants parce qu'ils ne répondent pas à 100 % aux normes et aux attentes actuelles est une erreur. La priorité pour créer la ville durable de demain est précisément de soutenir la vie naturelle qui s'y trouve déjà. Lors de la restauration d'espaces verts existants mais peu attrayants, il est important d'impliquer également les habitants de la ville. En les consultant et en recueillant leurs attentes et leurs souhaits, nous les encourageons à participer aux projets. Cela permet de s'assurer que les espaces verts et les zones de loisirs seront utilisés de manière efficace, tout en permettant à la biodiversité de se développer sans être perturbée. Cette mission peut s'avérer complexe, mais elle constitue un élément essentiel du processus. Non pas par le biais d'un message sur les médias sociaux - c'est une solution trop facile - mais en allant dans la rue et en amenant les gens à s'intéresser individuellement à un projet. Pour les projets de développement urbain, on peut mettre en place des promenades urbaines avec des groupes cibles spécifiques. C'est un format original de rencontre, qui permet de faire un diagnostic sensoriel de l'existant et d'analyser correctement l'usage actuel. Jetant ainsi les bases et les premières pistes de réflexion pour sa réhabilitation.

Impliquez les habitants et demandez-leur leurs attentes par rapport aux réaménagements prévus
Nouveaux environnements
Qu'une ville choisisse de transformer des sites délaissés en espaces verts ou d'adapter un espace vert existant, il y a toujours des questions essentielles à prendre en compte, comme la gestion de l'eau. Planter beaucoup d'arbres est souvent la solution, mais les sécheresses sont de plus en plus fréquentes et l'arrosage et l'entretien de ces groupes d'arbres ne se font généralement pas sans problèmes. Il n'est pas possible de trouver la bonne solution sans d'abord s'attaquer au problème de l'eau. Un autre enjeu important est la réintroduction de la biodiversité dans ces espaces naturels urbains. Pour que les villes redeviennent des habitats favorables à la faune et à la flore, il faut penser à les aménager avec des jardins qui attirent les papillons et les insectes pollinisateurs, inclure des étangs artificiels, etc.

Un autre enjeu important est la réintroduction de la biodiversité dans les espaces naturels urbains
Construire au sein de la ville de demain
La construction d'équipements urbains (maisons, bâtiments publics, places, routes, etc.) libère une grande quantité de gaz à effet de serre, tandis que la vie quotidienne dans les bâtiments existants consomme d'énormes quantités d'énergie. Dans une ville, cette réalité est exacerbée par la densité urbaine et le besoin sans cesse croissant d'infrastructures. Si les villes veulent s'engager dans une voie plus durable, plus respectueuse de l'environnement, elles doivent faire de la construction moderne une question centrale :
- Créer des bâtiments et des espaces modulaires et réversibles ;
- Réduire ou réutiliser les déchets de construction et de rénovation ;
- Améliorer l'efficacité énergétique des installations existantes ;
- Intégrer de l'énergie provenant de sources renouvelables ;
- Utiliser des matériaux durables tels que le bois, la céramique ou la pierre naturelle.

Utilisation de matériaux durables, comme la pierre naturelle
La pierre naturelle pour la ville du futur
La pierre naturelle peut être utilisée à l'intérieur et autour des bâtiments (murs extérieurs, escaliers, etc.), pour les éléments paysagers (murets, fontaines), les routes (revêtements routiers, trottoirs) ou le mobilier urbain. La pierre naturelle est un matériau durable qui peut contribuer à un environnement urbain agréable et respectueux des alentours. La disponibilité de la pierre naturelle dans une multitude de couleurs, de textures et de finitions n'est pas son seul atout. C'est un matériau d'origine géologique très facile à recycler. Elle peut être retirée relativement facilement d'une structure existante et réinstallée ou incorporée dans un nouveau projet. Si elle est vraiment en mauvais état, elle peut même être broyée en gravier et trouver sa place au sein d'un jardin paysager.

La pierre naturelle résiste bien à toutes sortes de phénomènes météorologiques
Se débarrasser du réflexe béton
Un autre avantage de la pierre naturelle est qu'elle résiste aux variations de température, ce qui est intéressant dans le contexte de l'augmentation permanente des températures moyennes dans les villes. C'est également un matériau qui résiste bien à toutes sortes de phénomènes météorologiques, qui sont d'ailleurs de plus en plus intenses en milieu urbain. Mais avant de commencer à utiliser davantage la pierre naturelle, nous devons nous débarrasser de notre "réflexe béton"...