Guillaume Martens: "J'ai une prédilection pour les jardins anglais"

Guillaume: “Depuis tout petit, j'aime être dehors, et j'ai toujours travaillé au jardin avec mon père. La nature et le végétal m'inspirent beaucoup, et je préfère travailler de mes mains qu'être assis dans un bureau. L'école d'horticulture de Courtrai a donc été un choix logique. J'ai toujours eu l'intention d'être actif dans le secteur, d'où le choix de faire un Bachelor en Management des espaces verts. Avec mon entreprise, Tuinen Bomen Martens, je marche littéralement dans les pas de mon père. Il est décédé à la fin de l'an dernier, de ce fait tout est allé plus vite que prévu mais, à terme, c'est bien ce que je voulais faire."

Quels sont les jardins qui t'inspirent ?

"J'ai une prédilection pour les jardins anglais, surtout pour leur caractère ouvert. Mais les jardins modernes et rectilignes peuvent aussi me séduire. Pour moi, l'absence d'arbres est impensable. Ils constituent une sorte de climatisation naturelle et sont donc indispensables dans la lutte contre le réchauffement climatique. J'ai une passion pour les arbres, et je veux continuer à me spécialiser dans cette voie."

Qu'est-ce qui te paraît important dans la conception d'un jardin ?

"Bien écouter, pour établir une bonne communication avec le client. J'essaie toujours de donner un bon conseil. Je m'occupe beaucoup d'arbres et, par conséquent, de taille aussi. J'ai appris à voir l'importance du cycle écologique. Tout ce qui peut être réutilisé au jardin doit l'être autant que possible. Le broyage des déchets de taille en est un bon exemple. Avec le broyeur mobile Eliet, cela se fait sans difficulté, même dans un petit jardin de ville ou sur une toiture-terrasse. La superficie des jardins n'ira d'ailleurs pas en augmentant."

Que conserves-tu de ta formation ?

"Nous avons récemment eu un séminaire sur la façon dont on peut évaluer la qualité des arbres en ville, grâce à des drones équipés de caméras infrarouges. La couleur restituée varie selon l'état de santé de l'arbre, ce que je trouve tout à fait intéressant, moi qui les apprécie tant !"

Bio Guillaume Martens

• Loisirs : la chasse
• Son arbre favori : du point de vue purement esthétique, un platane monumental
• Jardin favori : Kew Gardens, Londres
• Destination idéale : Canada
• Tout en haut de sa liste d'envies : abattre des arbres dans des pays comme le Canada, la Suède, l'Australie…

Certaines personnes t'ont-elles inspiré ?

"Ma passion pour les arbres est née en 2014, lorsque j'ai suivi avec mon père un cours d'étêtage avec la province de Flandre-Orientale, au Gavers, sous la conduite du spécialiste Peter Vosters. Pour moi, le saule têtard est, par essence, l'arbre de notre paysage de polders, et l'étincelle s'est produite grâce à Peter. J'ai par la suite effectué un stage chez lui, et c'est à ses côtés qu'est né mon réflexe écologique. Un arbre est toujours utile, même quand il meurt, car il devient alors un habitat parfait pour les chauves-souris ou les insectes. J'ai aussi beaucoup appris de Stefaan Brouckaert, surtout en ce qui concerne les éco-bassins de natation. Mon père est naturellement, lui aussi, une source d'inspiration. C'est lui qui m'a appris à réfléchir à deux fois avant de commencer un projet, et à ne jamais abandonner. Il y aura toujours des contretemps, mais il y a aussi une solution à tout."

Quels sont pour toi les points qui nécessitent plus d'attention ?

"Les jardins se font plus rares, car nous sommes de plus en plus nombreux, mais nous avons besoin d'être entourés de végétation. Nous devons donc essayer autant que possible, d'une part d'élargir nos espaces verts publics, et d'autre part de donner une plus grande valeur écologique aux petits jardins existants. Par ailleurs, la résistance aux conditions climatiques sera une donnée de plus en plus importante pour le choix des arbres."